poutine au paprikás

lundi, août 21, 2006

Lehel Tér



Tout le monde s’entend : l’édifice qui abrite Lehel Ter est un véritable crime contre l’architecture. Œuvre du fils d’un notable hongrois, l’immeuble reproduit les formes d’un bateau, avec la proue, la poupe, les ponts, etc. Situé au-dessus d’une station de métro, il offre un stationnement en hauteur, auquel on accède par une rampe latérale (voir photos). À l’intérieur, le centre est un grand atrium, les commerces sont disposés sur les flancs en étages. Au rez-de-chaussée, des madames hongroises portant dents en or et moustache vous offrent des légumes-fruits (zöldseg-gyümolcs, dans cet ordre en hongrois) d’une fraîcheur irréprochable. De tout, mais pas une grande variété. Je me demande si les étals des cultivateurs disparaissent une fois les récoltes terminées…

Mon coin préféré : la buvette où, dès le matin, la commère et le cultivateur se retrouvent pour prendre une petite bière et causer primeurs.



Le plus impressionnant, ce sont les étals de viande : on ne voit plus les vendeurs derrière la forêt de saucissons suspendus au-dessus des comptoirs. Ils sont là, portant : quand on s’attarde un peu, on fini par entendre « Tessek! » derrière le mur de cochonnailles. J’ai pris une photo de ma vendeuse de jambon (sonka) préférée. Je lui parle à travers une fenêtre de saucisson. Ici, le porc est roi, suivi du bœuf. Le poulet n’a pas tellement la cote; en fait, on se moque des Nord-Américains pour leur consommation de volaille.



Donc, pour les provisions, nous ne trouverons pas bien mieux. D’ailleurs, les supermarchés (élelmiszer) sont un peu piteux en ville; nous n’y allons que pour les produits de base. Pour l’alcool, j’ai finalement trouvé un excellent magasin à quelques rues d’ici. Pas cher, pas cher : ni le fort (15 $ pour vodka ET martini), ni le vin hongrois (attention, on aime ça sucré, ici!).



À quelques pas de Lehel Ter, on trouve le plus grand centre commercial de Budapest : West End. Une fierté! D’ailleurs, le Canada occupe une petite place spéciale dans ce mastodonte : près de l’entrée sud, l’espèce de cataracte qui fait tomber de l’eau sur des rochers hauts de deux étages s’appelle Niagara et c’est un cadeau du Canada (occasion : le millénaire de la Hongrie, en 1996). J’avoue que c’est réconfortant de savoir que, lorsque j’en aurai assez de chercher la petite boutique spécialisée du quartier, je pourrai toujours me rabattre sur le West End pour y trouver ce que je cherche.

Aujourd’hui, visite du plus grand marché de Budapest, dont on dit beaucoup de bien. Il va falloir tenir Marc bien en laisse.