poutine au paprikás

mardi, mars 17, 2009

La misère des riches

Cette entrée vous parvient de Johannesbourg, où mon travail m'a envoyé passer la semaine. Depuis dimanche, je vis dans un palace surdimensionné entouré de baraques similaires. Par-dessus la clôture de béton, on peut admirer un petit lac qui sert de réserve à de nombreuses espèces d'oiseaux. Pour aller faire des courses, il faut monter dans une des voitures parquées dans l'entrée, demander au serviteur d'ouvrir la grille, franchir deux postes de sécurité, puis se rendre au magasin de son choix.

Avec le garde-robe et la salle de bain attenante, ma chambre couvre à peu près la même superficie que notre appartement de Reading. J'écris ceci évaché sur un sofa de cuir à 10 places, installé devant un monstrueux écran plat. Devant moi, des poufs couverts de peaux de pauvres fauves quelconques, avec la crinière bien en vue.

EN route vers le travail, quelque part le long d'une autoroute, notre Mercedes avec chauffeur traverse d'abord des quartiers blancs (= riches), puis des champs de maïs, puis des townships (bidonvilles) épeurants.

Que dire de plus? Je ne sais pas comment ces gens font pour vivre dans leur jolie carte postale barbelée. Impossible de sortir à pied. Tout le monde ici est millionnaire et sympathique sur le chemin qui contourne le lac. Une fois qu'on est admis dans le clan, on fait presque partie de la famille...

Dans un monde parallèle, bonheur de retrouver mes collègues congolais, qui sont venus du Cap pour travailler avec nous. Pas vu où ils habitent, mais j'ai vite compris que c'était plutôt misérable. C'est un honneur de travailler avec eux.