poutine au paprikás

samedi, décembre 13, 2008

Soleil d'hiver

Ce matin, m’en allant to the market, mon petit sac recyclable sous mon bras, je me disais que l’hiver anglais (à son meilleur) est quand même mieux que l’hiver québécois (à son pire). Aujourd’hui, par exemple, pendant que les Montréalais pelletent 20 cm de neige puis passent trois heures sur la Métropolitaine, il fait un soleil magnifique et quatre degrés ici… Quatre degrés, me direz-vous, c’est tropical!

Mais attention, ici, on frise le drame. Il a déjà neigé dans le nord du pays, et le sol est couvert de givre tous les matins depuis une semaine. Vague de froid, disent les météorologues! Le pays transi claque des dents.

Au Sainsbury’s, la caissière habillée comme un oignon me remet ma monnaie avec des gants-pas-de-bouts-de-doigts, et à la banque, la préposée derrière un comptoir se plaint à qui veut l’entendre de la température glaciale. Sorry, que je lui dis, I’m Canadian. This is toasty!

Moi, quand le soleil rentre dans l’appartement (pas longtemps, il se lève à 8 h et se couche à 4h), j’ai même pas besoin de chauffage. Je dois même ouvrir la fenêtre! Le problème, c’est qu’il ne fait pas soleil ben ben souvent.

Pour ajouter à leur malheur, les Anglais voient leur devise dégringoler par rapport aux autres monnaies, ce qui rend les voyages à l’étranger (de préférence ensoleillé) de plus en plus coûteux. Eux qui s’envolaient pour un oui ou pour un non y repensent deux fois désormais.

Inversement, c’est un bon moment pour visiter l’Angleterre : les prix n’ont pas tellement baissé, mais au moins la livre a perdu du poids. En fait, si, les prix ont baissé, surtout dans les magasins. D’ailleurs, cette semaine, Woolworth, cette vénérable institution de la vente au détail, menace de fermer définitivement ses portes. Les autres magasins annoncent des ventes pré-Noël sans précédent. Bref, ça va mal.

En ce qui nous concerne, nous comptons les jours avant nos petites vacances au Mexique. Moi, je travaille toujours à la maison, avec de rares visites au bureau lorsqu’on m’y mande. Pour le moment, ça va comme régime, surtout lorsque Marc travaille aussi à la maison. La partie moins drôle, c’est que je vais devoir travailler un jour sur deux en vacances. Bon, pas des journées entières, mais au moins 3 heures par jour. Espérons que ça cassera pas trop le fun…

Ajout : deux jour plus tard, un samedi pour faire exprès, voici l'hiver anglais à son pire. Vent à écorner les boeufs et pluie glaciale. Le temps de se rendre à la gare à pieds (10 minutes), nous seront trempés de la tête aux pieds...