poutine au paprikás

dimanche, septembre 21, 2008

Bye, Le Cap!

C’est ma dernière journée au Cap, et Galarneau brille de tous ses feux pour me narguer, le sale. Ce soir, je prends l’avion vers Londres et Marcpageau, qui doit commencer à avoir hâte. Longue marche à travers la ville aujourd’hui, comme nous avons fait un peu partout dans nos voyages avec Tristou, Loulou, Michel, Christophe et tous nos compagnons de voyage. Fait un bon tour du centre-ville, des jardins de la Compagnie jusqu’au port, très vivant et très fréquenté par les citadins. Intéressant mélange d’attraits touristiques et d’activités portuaires traditionnelles. Un des rares endroits où les Sud-Africains de toutes les couleurs se côtoient. Ça marche et ça fait moins artificiel que le vieux port de Montréal.

Néanmoins, je quitte frustré de ne pas avoir vu davantage de la ville en deux semaines. C’est vrai que nous avons beaucoup travaillé et qu’il a fait un temps de merde presque tous les jours. De toute façon, un peu comme les villes américaines, il y a des pans entiers de la ville que je ne verrai jamais. La plupart, en fait. D’ailleurs, quand j’ai dit à mes collègues noirs qu’il n’y avait pas de transports en commun ici, ils m’ont corrigé en m’expliquant qu’il n’y en a pas dans les quartiers blancs (= riches) pcq tout le monde là se promène en voiture. Les transports en commun, c’est pour les pauvres (= colorés) dans les townships. Les Blancs ne marchent pas ici, ils conduisent.

Difficile, donc, de me faire une opinion sur Le Cap et sur les Sud-Africains. D’autant plus que je passe mes journées avec des Congolais très sympathiques, au demeurant. J’ajouterais même que je les quitte avec un petit pincement au cœur. Mon départ signifie qu’on leur enlève les petites roues et qu’ils doivent dorénavant avancer tout seuls sans se casser la gueule. Difficile de ne pas s'investir émotivement.

Hier encore, Gervais, le plus foncé du groupe (la peau sombre et luisante comme une tablette de chocolat pur), m’a demandé si c’est vrai que les Québécois jurent avec des mots d’église. Ça les fait bien rire, cette histoire-là. Aussi, comme nos amis Français, ils aiment particulièrement l’expression ‘ ça n’a pas d’allure ‘. Je quitte en espérant revenir bientôt, pour leur en montrer d’autres comme ‘patente à gosses’ (rires assurés) et ‘plan de nègre’ (rires moins certains).