poutine au paprikás

mardi, janvier 22, 2008

Une autre tuile

 


 


 


Les amateurs de Poutine connaissent toute l’importance des tuiles dans la vie des mononcles. À telle enseigne que la « Soirée des tuiles » désigne le début officiel de nos mésaventures, quelque part entre John Turner et Brian Mulroney. Depuis, nous avons un faible pour les tuiles.

Les ceusses qui nous ont rendu visite à Budapest ont eu droit à l’incontournable visite nocturne du quartier du château, qui est vraiment spectaculaire. Ce n’est pas pour rien que ce quartier, à deux pas de notre propre palais, fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Un des points forts de la balade est l’arrêt au bastion des pêcheurs et à l’église Saint Matthias, superbe bâtiment qui semble en perpétuelle rénovation. Précisions que, depuis sa construction initiale en 1245, l’église a subi le feu, les bombardements, les Turcs, les Nazis, les Russes et j’en passe. Esthétiques ou obligatoires, les nombreuses reconstructions en ont radicalement modifié l’apparence, mais jamais l’importance. Aujourd’hui, ce n’est pas la plus grande église de la ville, mais à mon avis la plus belle, malgré les échafaudages perpétuels.

Or, cette semaine, j’ai appris que l’église Matthias vendait les tuiles Zsolnay qui avaient recouvert son toit avant l’actuelle rénovation. Naturellement, je m’y suis précipité, imaginant chemin faisant toutes les possibilité de ce fabuleux trésor. Imaginez : des tuiles Zsolnay du patrimoine mondial! Eh bien, call me Perrette, mazette, car elles sont inutilisables : puisqu’on les vend comme souvenir, on y a individuellement gravé une affreuse inscription et une effigie qui en rendent la réutilisation carrément impossible. Kàr!