poutine au paprikás

lundi, octobre 01, 2007

Adriatique




Nous venons de passer deux semaines de part et d’autre de la mer adriatique, en Croatie et en Italie. D’abord, une semaine de repos à Hvar, une île magique au large de Split. Facile à voir pourquoi, depuis la fin de la guerre, les touristes se précipitent de plus en plus nombreux à Hvar : pas de complexes hôteliers monstrueux, pas de chaînes de malbouffe insolente : que de la petite échelle et du privé. Pas de voitures en ville. Une expérience très humaine, avec toujours la nature sauvage et un peu aride à quelques minutes de marche. Une mer limpide. Les cigales qui chantent. Des odeurs de pins et de fleurs. Des étoiles plein le ciel. Repos garanti. Soupir…

Nous avons partagé un appartement très convenable avec nos amis Jennifer et Claude, qui sont arrivés de Suisse avant nous. La maison, qui n’avait même pas d’adresse (il suffit d’écrire : M. X, rue Y, Hvar, Hrvatska), était en périphérie de la ville de Hvar, soit quinze de minutes de marche le long de la grève. Dans l’autre direction : la côte toute nue et sauvage, avec des plages de galets, des pins à perte de vue et, à une demi-heure de marche, Robinson…

Ah, Robinson! Un petit coin de paradis niché entre la mer et les collines. Une plage intime (maillots optionnels), quelques tables sous les oliviers, une cantine étonnante et un proprio craquant, M. Domagoj (Domi, pour les habitués)… le gars en t-shirt vert devant le gril. Il est encore plus beau en personne… Vous étonnerai-je en ajoutant que Robinson est vite devenu le spot des mononcles?

Les sceptiques peuvent aller voir les photos à www.robinson-hvar.hr et me dire ensuite que ça n’est pas le boutte.

Mais il n’y avait pas que la plage. Nous avons sillonné avec bonheur la ville de Hvar, dont les rues médiévales s’élèvent à flanc de colline. Trop étroites pour les voitures, mais juste assez pour quelques tables devant les restaurants de spécialités locales : poissons et fruits de mer d’une fraîcheur irréprochable (le festin, après la Hongrie), fromages secs, olives, jambon dalmatien, vin du pays. Comme Hvar est une île, on met l’accent sur les produits locaux; pas de flafla, mais fraîcheur et saveur assurées.

Il y a une partie de Hvar qui courtise plutôt le jet-set des people eurotrash, mais (surprise!) nous n’y sommes pas beaucoup allés. Bien sûr, les prix en ville sont un peu forts, mais nous avions une cuisine tout équipée, dont nous avons profité pour faire quelques soupers économiques. Le proprio de la maison, un ex-colonel de l’armée croate, en habitait un appartement inoccupé (nous étions déjà en fin de saison – la mer était un peu fraîche, mais tolérable, à condition de bouger un peu). En fait, une fois la saison terminée, il passe le reste de l’année dans l’appartement que nous louions. Un jeune retraité très prévenant et sympathique.

Bref, une première semaine sous le signe du repos et du bonheur.