poutine au paprikás

dimanche, juin 17, 2007

samedi soir à budapest

Samedi soir à Budapest. Marc travaille à Paris depuis mardi; notre dernier invité (Kevin) est parti jeudi matin. J’ai beau faire contre mauvaise fortune bon cœur, je m’ennuie. Notre seul ami est aussi à l’extérieur. « Seul à Budapest », ça pourrait ressembler à un titre de nouvelle exotique, mais ce soir, c’est mon lot : je ne l’ai pas choisi, je le subis.
Qu’à cela ne tienne, je me prépare un petit souper ragoûtant, avec vin hongrois pas cher-pas pire, servi en terrasse : sur la table, un napperon et tout ce qu’il faut pour me remonter le moral (bouffe, vin et livre). Au loin, le parlement hongrois se colore au gré du soleil couchant : une splendeur!
Entre deux crevettes mortes de peur, je descends chercher le téléphone : quelqu’un pourrait appeler et je pourrais ne pas entendre! Devant mon téléphone muet, je lis un livre de Margaret Atwood : des poèmes et de petits textes d'une grande finesse, ça fait littérature sérieuse. En fait, c’est très bon.
Après les crevettes, une montagne de salade m’attend. Tout ce qu’il restait dans le contenant Tupperware; pourquoi laisser une mini-crotte? Je ne serai pas capable. Malgré la vinaigrette cochonne que je me suis faite, je ne pourrai pas engloutir tant de salade. Mais je sais que les lanières de chou rouge seront délicieuses dans la vinaigrette crémeuse à la moutarde. Merci à Valérie pour le chou rouge!
Devant le soleil couchant, je me gave de framboises fraîches : un vrai péché. Mais toutes les framboises fraîches du monde ne valent pas un souper en tête à tête avec marcpageau, aussi poche soit-il.
Je me dis que quatre ou cinq jours sans lui, ce n’est pas la mer à boire. Qu’un jour, ça pourrait être quatre ou cinq semaines, ou le reste de ma vie. Mais là, on entre dans l’inconcevable. Je n’ose même pas y penser. Voici les deux côtés de la médaille : autant je suis heureux avec lui, autant je suis perdu sans lui. Finalement, j’ai bien de la chance…