poutine au paprikás

lundi, mai 18, 2009

Munich



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Un des grands avantages de travailler à la maison, qu’on se disait, est que je pourrais accompagner Marc dans ses voyages d’affaires. Ne manquait que la connexion Internet, qu’offrent maintenant toutes les chambres d’hôtel du monde civilisé. Bref, j’allais pouvoir accompagner mon mari dans ses fameuses conférences et l’avoir à l’oeil (on sait ce qui se passe durant ces conférences, surtout à Las Vegas) tout en travaillant.

Or, la vie n’est pas si simple. Premièrement, ça coûte cher, un billet Londres-Las Vegas. Ensuite, il y a une question d’horaire. Je travaille à la maison, certes, mais cela ne veut pas nécessairement dire que je peux partir quand je veux. Parfois, je dois passer au bureau moi aussi. Parfois, nous avons des visiteurs. Parfois, le chauffe-eau pète et il faut attendre le réparateur qui pue mais qui répare rien.

Bref, ça marchait pas très bien, notre plan… jusqu’à ce que les planètes s’alignent et me permettent de suivre Marc à Munich, une ville qu’il avait visitée, aimée et qu’il tenait à me montrer. C’est ainsi que nous avons passé quatre jours à Munich. Bon, à part nos journées d’arrivée et de départ, nous avons travaillé tous les deux, mais cela ne nous a pas empêchés de tâter le pouls de la ville la plus riche et la plus bourgeoise d’Allemagne.

Première impression : Europe centrale. L’architecture, les commerces, la bouffe : tout me rappelait notre séjour en Hongrie. Ou plutôt Vienne, si on tient compte du côté bourgeois. D’ailleurs, nous nous sommes régalés de saucisses, schnitzels, choucroute et surtout d’asperges, car la saison des spargel battait son plein. Petit moment de bonheur pour Marc et Normand : le jour de notre départ, devant une assiette d’asperges (blanches, bien sûr), patates nouvelles et jambon, plus le petit pot de sauce hollandaise, dans une cour intérieure de la magnifique Residenz. Soupir…

Dernière impression : du point de vue de l’urbanisme et de la qualité de vie, Munich (et, pourquoi ne pas extrapoler, l’Allemagne) est à des années-lumière de Londres-la-médiévale qui semble incapable de se moderniser. Hier encore, je me promenais dans le métro de Londres (les lignes qui fonctionnaient du moins, c’est-à-dire la moitié, l’autre étant en réparation) et ça faisait dur en ti-pépère. On vous l’a déjà dit : les transport au Royaume-Uni coûtent 1,5 fois ce qu’ils coûtent outre-Manche et ils sont les moins performants. Autre nouvelle : les instances responsables d’acheter des logements sociaux ici restent assises sur leurs millions car elles sont incapables de trouver des habitations répondant à leurs normes. En effet, environ 20 % des logements construits au RU sont considérés de bonne qualité. Autrement dit, le reste est pourri. Aucune surprise.

Entre-temps, les experts nous annoncent que l’Europe restera en crise jusqu’à 2010 au moins. Pas de reprise en vue. L’Angleterre s’enfonce de plus en plus. En ce moment, on apprend que les députés à Westminster ont largement abusé de leurs allocations de logement. Les médias s’en donnent à cœur joie. Chaque jour apporte un nouveau scandale. Un ministre a dû démissionner, et tout le monde est sur la sellette. Moi, je me demande où sont passé tous ces milliards qui ont été investis dans les banques britanniques et pourquoi ça ne semble avoir rien fait…