poutine au paprikás

mercredi, février 06, 2008

Douce Albion

Ce compte rendu vous parvient de la ville de Reading, où la Poutine (au Stilton?) a installé son quartier général temporaire, en attendant le permanent. Where do I start?

Commençons par Reading. Vous avez sorti vos cartes et vos atlas? Reading (200 000 âmes) se situe sur la Tamise, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Londres. En train, on se rend à la gare de Paddington (à Londres) en 25 minutes. Il y a des gens qui font le trajet matin et soir pour aller travailler dans la capitale, mais la majorité travaillent dans le coin. Car Reading est plus qu’une banlieue dortoir : au cœur de la Silicon Valley anglaise, elle a aussi deux universités, son centre-ville animé, son centre commercial approuvé par notre expert et même son pub gai.

Marcpageau travaille à Farnborough, à une trentaine de kilomètres au sud d’ici. Il se rend au travail en train (une vingtaine de minutes). Les agentes de la firme de relocalisation nous recommandent de nous installer dans l’une des trois villes suivantes : Reading, Guildford ou Woking. La semaine dernière, j’ai fait le tour des trois en leur compagnie; Marc et moi sommes d’accord pour concentrer nos efforts sur Reading. Guildford, c’est charmant, petit et très cher; Woking, c’est plate raide; mais Reading semble juste correcte : c’est plus grand, moins cher et bien situé.

Jusqu’ici, une journée de visite d’appartements à Reading n’a rien donné d’intéressant; le seul logement convenable est beaucoup trop loin de la gare. C’est là son unique mais fatal défaut, sans quoi nous emménagerions séance tenante. Malheureusement, les appartement bien situés que j’ai visités étaient affreux, sales et petits. Conclusion : si c’est ça qu’on peut obtenir pour 800 livres par mois, il va falloir monter jusqu’à 1000 livres (2000 $). Vous trouvez ça cher? Nous aussi, mais pas autant qu’à Londres. De passage dans la capitale, en fin de semaine dernière, nous avons vu annoncés des appartements d’une seule chambre à coucher pour 500 livres PAR SEMAINE! C’est-à-dire deux fois plus cher pour deux fois plus petit. Conclusion, Reading est une véritable aubaine dans un pays où la maison moyenne coûte 200 000 livres! Pas étonnant que les Anglais s'installent partout ailleurs...

Aux ceusses qui songent à nous rendre visite : c’est vrai que ça coûte cher, l'Angleterre, alors consultez-nous avant de vos plans faire, car d'économiser il y a des manières. En couchant chez nous, par exemple, et en achetant des titres de transport pour une semaine plutôt qu’à la pièce (de l’extorsion : à Londres, un aller simple dans le métro est 4 livres – 8 $!). Cela dit, Reading est bien située : une heure de train vers Brighton et la côte sud, une heure vers Bath et les Romains, des connexions vers l’Écosse et vers les deux principaux aéroports du pays, Heathrow et Gatwick. Le charme anglais sans les désagréments de Londres.

Et, please, ne faites par l’erreur de réduire l’intérêt du pays à sa seule capitale! L’Angleterre compte une foule d’endroits intéressants. Quelques noms qui me viennent à l’esprit, comme ça : Bath, Bristol, l’Écosse, le mur d’Hadrien, Stonehenge, St Ives (demandez à Loulou), York, Manchester, Brighton, Oxford, Canterbury, Windsor et j’en passe! C’est aussi un petit pays qu’on traverse en quelques heures de train. So come on down!

Vous l’aurez deviné, depuis une semaine, nous vivons une véritable honeymoon anglaise et nous retrouvons avec bonheur une qualité de vie oubliée à Budapest : magasins, journaux, télévision, bouffe : c’est le jackpot! Oh, lire un journal intelligent le matin! Oh, la BBC! Oh, la bouffe! Je passerais mes journées chez Sainsbury’s (même pas la chaîne de supermarchés la plus haut de gamme), à saliver dans les rayons comme Laurence devant un buffet à volonté. Tant de choses appétissantes, tant de choses exotiques! Après la Hongrie, chaque souper semi-préparé que nous achetons faute de cuisine et d’ingrédients appropriés est un véritable festin! On en a pour des mois à tout essayer! Et la variété! Il n’y a que les Français qui croient encore qu’on mange mal en Angleterre. En fait, les Anglais sont en train de les doubler sur l’autoroute gastronomique et de faire d’eux les dindons de la farce à la sauge! Pas convaincus? Cliquez sur Flyzoom!