poutine au paprikás

mardi, janvier 09, 2007

Je collectionne le beau



Cliquez sur la photo pour voir un fabuleux diaporama de notre séjour à Dubaï

Dubaï ne figurait pas dans ma liste de lieux importants à visiter, cependant je dois avouer qu'il s'agit d'une bonne initiation à la culture arabe. Je préfère passer mes vacances dans un endroit moins construit comme le Costa Rica plutôt qu’une autre version de la Floride ou de Las Vegas. Quoique les interdits y soient nombreux, il paraît que Dubaï est un des pays musulmans les plus permissifs... ça donne une idée des autres… Voyez par vous-mêmes ce qui y est interdit, entre autres :

- les drogues : dès qu'on est pris en possession, c'est tout droit au cachot, comme dans Midnight Express, mais sans Brad Davis.
- Être pris en train de commettre un acte homosexuel : c'est 80 coups de fouet et 5 ans de prison.
- Si on est pris en train de commettre un vol, on est expulsé du pays, immédiatement et pour la vie.
- L'alcool n'est servi que dans quelques restaurants et bars (qui en profitent au maximum); dans certains émirats, c'est même interdit à la maison.

Donc, difficile d'imaginer comment ce pays qui se cherche une nouvelle vocation va faire pour attirer des hordes de touristes. Car du pétrole, il y en a à peine pour 10 ans à Dubaï.

La plupart des touristes sont de rustres Russes fortunés, que le prix d’un verre de vin bien ordinaire, à 10 $CA, ne semble pas trop déranger. Comme touristes, les Russes ne sont pas trop souriants, plutôt lourdauds, et surtout très parvenus. Il y a aussi quelques Allemands, des Français et des Britishes, la plupart en famille : il n'y a pas d'alcool, donc pas de trouble.

À part quelques autobus, les transports en commun sont inexistants à Dubaï, qui devrait se doter d’un métro en 2010. Pas grave : les voitures sont pas chères (pas de taxes), les assurances ne coûtent rien (pas de crime), et le pétrole est à moins de 50 cents le litre! Résultat : un trafic de fou et des vitesses ahurissantes, avec un taux élevé d'accidents mortels. Les gens roulent comme des débiles à 140 et plus sur des autoroutes à 8 voies. Heureusement, notre hôtel avait une navette pépère qui nous amenait aux principaux centres commerciaux (le shopping étant le sport national de Dubaï) et en ville.

Les Émiratis de souche ne représentent que 15 % à 20 % de la population globale. Parce que tout est en construction, le reste de la population est faite d’immigrants venus y travailler. Beaucoup d'Indiens du sud, de Pakistanais, de Sri Lankais, d’Iraniens… un beau mélange qui fait que les restaurants offrent de tout et de très bonne qualité. Les Émiratis ne travaillent que dans les grandes entreprises ou dans la fonction publique, environ 4 jours par semaine et plus ou moins 5 heures par jour.

Tout est construction là-bas; ils en ont pour 10-20 ans encore. Dubaï compte actuellement plus de grues en opération que l’ensemble du Canada. Les chantiers roulent 6 jours par semaine, 24 heures sur 24, donc il y a du bruit, de la poussière et des camions partout. Ce n'est pas très drôle quand on entend la bétonneuse à 3 heures du matin dans sa chambre d'hôtel.

La meilleure partie de Dubaï est sans conteste la vieille ville, qui renferme un excellent centre culturel. On peut poser toutes les questions qu'on veut à ses personnes-ressources, qui nous ont même montré ce que le joli monsieur portait sous sa longue robe blanche (un jupon et rien d’autre)!

Inutile d’ajouter que nous sommes allés visiter le vieux Dubaï souvent. On y découvre aussi des souks charmants, en fait pas mal plus charmants que les centres d'achats, et on peut enfin marcher et explorer des quartiers à pied. Sans compter tout l'aspect culturel, les minarets, les tours de ventilation, l'heure de la prière et, bien étendu, les Indiens qui marchent main dans la main. Sûrement, la plus belle partie de notre voyage, avec les excursions en nature.

Je terminerais par cette grande réplique d'Arielle Dombasle (vue à TV5 dans le rôle-titre de Sissi l’impératrice rebelle): « Je collectionne le beau. J'aime m'entourer de beauté. » Sans le savoir, Arielle nous avait donné le leitmotiv de notre voyage!