poutine au paprikás

dimanche, décembre 17, 2006

Karascony caca



Pendant que Marc et Tristan ratissent le marché de Karacsony (Noël), le principal du moins, car il en a poussé sur toutes les places de la ville, j’en profite pour faire une petite mise à jour sur la visite de Tristan.

Monsieur l’ours se porte bien. C’est un vrai bonheur de l’avoir parmi nous : un rayon de soleil dans une fin d’automne plutôt moche (lire : sombre et froid). Chaque jour, il achète un produit étrange : aujourd’hui, des chips à saveur de salami, accompagnées d’un verre d’Unicum, une boisson alcoolisée et amère à base d’herbes que les Hongrois adorent. Un régal!

Nous poursuivons l’exploration des bains de la ville; aujourd’hui, nous sommes allés au Rudas, un des plus anciens établissements (construit au XVIe siècle par le pacha de Buda), magnifiquement rénové l’an dernier. Un espace très agréable, qui devient mixte les fins de semaine. Certainement un endroit que nous allons recommander à nos visiteurs.

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le centre-ville et le grand marché de Nowell. J’ai toffé cinq minutes, puis je suis rentré tout seul, abandonnant M et T au supplice de la foule. Mais je n’étais pas au bout de mes peines, car Moszkva tér, notre station de métro, est couverte de vendeurs de cochonneries, auxquels viennent de s’ajouter les vendeurs de sapins cette semaine. Quelle bonne idée d’aller nous réfugier dans un pays musulman pour la saison! Un endroit ensoleillé, surtout, car ici, il fait gris Europe, humide et froid.

Hier, Tristou et moi avons pris notre courage à deux mains et sommes finalement entrés au Musée de la terreur qui, comme son nom l’indique, se consacre aux deux régimes qui ont terrorisé le pays il n’y a pas si longtemps. D’abord les nazis, puis les soviétiques. Pas jojo comme sujet, mais traitement ingénieux et créatif, dans l’immeuble qui a abrité la police secrète des deux régimes. Naturellement, les cellules au sous-sol sont un peu dures à traverser, mais en sortant, nous avions l’impression d’en savoir davantage sur la Hongrie et de mieux comprendre ses habitants, surtout les plus âgés. Les gens ne nous sourient pas plus dans la rue, mais nous comprenons peut-être mieux pourquoi. Un pan difficile, mais incontournable, de l’histoire hongroise.

Petit bonheur en fin de journée : grâce à un gadget acheté au Saturn, nous avons transformé l’ordinateur en téléviseur et regardé notre première émission en famille. En l’occurrence, Taratata, un autre bonheur de retrouver une émission tant aimée jadis. Malheureusement, cette édition-ci n’était pas très brillante, et je ne suis pas certain d’aimer la nouvelle formule, toute en montages et en coupures, qui laisse peu de place aux entrevues. Mais c’était très agréable de regarder la télé dans le salon comme les gens normaux. Ensuite, petit saut chez nos seuls amis en ville, Emiel et Laurent. Mauvaise nouvelle (pour nous) : Laurent s’est trouvé un poste à Paris, il commence le 1er février.

Dernière nouvelle : faute de vendre notre appartement de la rue Berri, nous sommes sur le point de le louer. Un ami nageur de Montréal doit se loger assez rapidement, alors si tout va bien, il s’installera au 501 pour quelques mois. Tout le monde y gagne. Nous aimerions régler la question avant notre départ pour Dubai, samedi prochain; comme ça, nous passerons des vacances plus tranquilles.