poutine au paprikás

mardi, février 13, 2007

Babes



Dès lundi, j’ai su que la semaine dernière serait une semaine poche. C’était peut-être le rendez-vous chez le dentiste, direz-vous… Quoi qu’il en soit, c’était le genre de semaine où tout va de mal en pis. On ne reçoit que de mauvaises nouvelles et on a l’impression que le monde entier s’est ligué pour nous tourmenter. Normalement, on serre les dents, on baisse la tête et on attend que ça passe en espérant qu’on a déjà touché le fond et qu’on est en train de remonter. Or, vendredi dernier, je ruminais les événements de la semaine en me dirigeant vers le supermarché d’en face lorsque j’ai eu un coup au cœur qui a failli m’achever : Babes, notre boutique préférée entre toutes, avait fermé ses portes! Babes ce phare de la mode hongroise, dont les vitrines nous laissent toujours pantois, fermé! Désespoir!

J’ai fait les emplettes la mort au cœur, me demandant comment j’allais annoncer la triste nouvelle a marcpageau sans qu’il s’évanouisse. C’est que nous vouons un culte sans bornes à Babes, même plus qu’à Zizi Boutik, c’est dire! Je vous l’ai déjà dit : la mode est folle à Budapest, et les vieux croûtons que nous sommes n’y comprenons plus rien depuis longtemps. Une tristesse énorme et inexprimable s’empare de la matante le jour où elle se rend compte qu’elle est dépassée par la mode. Que YMCA ne fait plus danser personne, juste rire. Que son kit tresses-et-chapeau-Boy-George n’est même plus bon pour l’Halloween… La prochaine étape, c’est la teinture à sourcils et les couches designer.

Mais tel un phare, Babes nous guidait et nous montrait la voie de l’élégance vestimentaire à la hongroise. Nous nous y étions accrochés avec le désespoir du condamné, car sans Babes, nous étions perdus. Dure, dure fin de semaine, à passer devant la boutique vide : plus d’enseigne, plus de marchandise. Déjà, les nouveaux occupants aménageaient leur espace et effaçaient toute trace de notre boutique adorée. En plus, nous avions parlé pendant des mois de faire une poutine sur Babes pour partager ce bonheur avec nos lecteurs, mais il était trop tard. Perdants sur toute la ligne.

Mais hier matin, coup de théâtre : tel le phénix, Babes renaît de ses cendres, nouveau et amélioré (si cela se peut)! Le petit hiatus n’était qu’une cure de Jouvence! J’ai couru à la maison pour prendre l’appareil photo et enfin immortaliser ce temple du prêt-à-porter avant un autre malheur! Voici donc Babes, notre plus grande joie dans le Mammut!