poutine au paprikás

samedi, janvier 27, 2007

Disco mononcles

Samedi soir chez les mononcles.
Nous avons marché dans Pest tout l’après-midi. Marc a mal au dos et Normand a son voyage magyar.
Pendant que Marc fait le souper, j’ouvre mon site Web préféré de musique disco (www.dancenetradio.com), mais ce soir, le programme que j’ai choisi est poche. Mazette!
Dès que Marc met la viande au four, il vient arrêter le programme à l’ordinateur et il prend la relève aux tables tournantes! Nous sommes donc au beau milieu d’un autre merveilleux set de DiscoMarco. Pendant que joue Cérone, Marc est à genoux devant…. sa collection de vinyle disco et sépare tout ce qui l’intéresse en trois piles. Il a le temps : la plupart des chansons durent 6, 7 voire 10 minutes (le secret, c’est de trouver le boutte pour mixer avant la fin).
Les habitués de la rue Berri savent qu’une fois qu’il est lancé, Marc est plus arrêtable. Nous en avons pour encore au moins une heure, si j’en juge par l’épaisseur de la pile. Mais c’est du vrai nananne de mononcles.
Il faut dire que Marc et Normand se sont rencontrés en 1984 : le disco était déjà en perte de vitesse, mais avait été une vraie rage depuis au moins 10 ans. Qui plus est, avant que je le rencontre, Marc exploitait une petite disco mobile avec son ami Gilles, à Québec. Son seul regret : lorsqu’ils se sont séparés, Marc a dû laisser la moitié de ses trésors. Gilles aussi, d’ailleurs. Une perte dure à avaler. Mais il nous reste encore assez de vinyle pour des heures de plaisir en 2007!
Pour nos (plus) jeunes amis, le disco est une source de blagues, de costumes d’Halloween et de mauvais goût. Mais pour nous, c’était l’époque de notre jeunesse : nous étions gais et fiers de l’être à Montréal, c’était les années 70 (le pire qui pouvait nous arriver, c’était l’herpès), et tout le monde se défonçait à qui mieux mieux.
On sortait au Jardin, au Réflexion, au Baccarat, au mythique Camouflage (le Maquillage de Tremblay) et, plus tard, au tout nouveau Garage.
Le Village n’existait pas encore : la plupart des bars gais gravitaient autour de la rue Stanley. Les commerciaux se tenaient au carré Dominion. Madonna chantait Holiday et Lucky Star…
Puis, nous sommes partis pour Toronto.