poutine au paprikás

vendredi, février 15, 2008

Week Number Two

Depuis cinq jours, il fait un temps indécent en Angleterre : entre 12 et 15 degrés, sous un soleil éblouissant. Le mercure bat des records chaque jour. Les Anglais ne se sentent plus chez eux; ils se promènent en manches courtes et dînent en terrasse. Sous le soleil éblouissant, ils sont plus blancs que jamais…

Samedi dernier, voulant profiter du beau temps pour explorer la ville, notre ville, nous avons suivi la Tamise en amont, direction Oxford. Malgré la calvitie hivernale des arbres, le vert prédominait à 360 degrés. Déjà, les jonquilles étaient sorties et certains arbres étaient en fleurs, mais nous n’avons pas osé nous en vanter lorsque la mère de Marc s’est plainte de ne plus voir la rue de sa fenêtre, à Charlesbourg, parce que la neige devant la maison dépassait les six pieds… Tout le monde en choeur : Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver!

Donc, petite ballade bucolique le long de la Tamise. À Reading, on quitte le centre-ville rapidement. Quinze minutes de marche, et nous étions en semi-campagne, dans un sanctuaire de cygnes que même les avironneurs sont priés de respecter. Pour dîner, nous avons mangé un délicieux fish and chips dans un charmant resto-îlot entouré de cygnes et de plumes de toutes sortes. La carte postale. Oh, que j’ai hâte de voir ça cet été!

Avec l’aide de nos amies de l’agence de relocalisation, et après avoir révisé notre budget à la hausse, nous avons trouvé un appartement convenable pour les mononcles de luxe que nous sommes : spacieux (pour l’Angleterre – moi, j’ignore où on va mettre tout notre stock), lumineux, moderne et propre. Bref, la perle. Malheureusement, nous ne pourrons emménager que dans 12 jours, le temps de régler tous les détails administratifs (et il y en a!) et aussi de faire venir nos meubles de Hongrie, où ils sont entreposés. Je ne vous dis pas combien il faut allonger dès le départ pour couvrir le premier mois de loyer, le dépôt et les frais divers, mais on est dans les milliers de dollars… Il paraît que pour survivre en Angleterre, il faut arrêter de convertir les prix et ne plus penser qu’en pounds. Je vais m’y mettre, sinon je n’ai pas fini de faire des cauchemars. Cela dit, l’Angleterre subit les contrecoups de la crise du crédit aux États-Unis, et on nous dit que l’économie ralentit!

Il y a des choses plus faciles à régler ici, d’autres, moins. Tout ce qui touche à l’argent semble compliqué : bail et loyer, comptes de banque, services publics. Il faut faire beaucoup de démarches et payer toutes sortes d’intervenants. Ce matin, une heure et demie pour ouvrir un compte chez Vodafone… Pour la bouffe, par contre, c’est top, comme dirait Christophe! Les supermarchés contiennent des rayons et des rayons de délicieux mets préparés plus alléchants les uns que les autres. Moussaka, quiche, souper thaï complet, poulet tikka : tous les soirs, c’est la fête dans ma bouche, et mes papilles ravies me remercient d’avoir déménagé! Je me rends compte combien nous étions limités à Budapest et combien nous avons dû faire des efforts pour manger bien et varié. Ici, si nous décidions de ne plus jamais cuisiner, nous boufferions quand même comme des rois…

Dès que les détails de notre installation seront réglés, je me concentrerai sur la recherche d’un emploi. J’ai déjà envoyé deux ou trois CV, mais sans grande conviction. D’ici l’emménagement, ce n’est pas grave si je ne travaille pas, mais j’espère me trouver une occupation avant le mois de mars, car marc doit faire plusieurs voyages en mars et avril.

Samedi soir dernier, nous sommes allés dans un pub gai, tout près de notre futur logis. Pas mal de monde pour le spectacle de travestis un peu provincial auquel nous ne comprenions pas grand-chose (alcool + accents + bruit = charivari). L’endroit était assez sympathique. Bien sûr, la première personne qui nous a parlé est la grosse hétéro de la place, la (vraie) matante de tous les gais. Vous savez de qui je parle, il y en a une dans tous les bars. Elle nous avait spottés tout de suite, celle-là. C’est toujours la première à venir sniffer et nous demander qui on est. Du bien bon monde, finalement, et je crois qu’elle nous a aussi pris sous son ample aile. Il paraît qu’il y a deux autres bars. Pas très pressés de les explorer… bof, il faut garder quelques découvertes pour plus tard, non?

Voici donc nos nouvelles coordonnées :
Marc Pageau et Normand Boucher
22, The Meridian
Kenavon Drive
Reading RG1 3DG
United Kingdom

22, c’est le numéro de notre appartement.
L’immeuble, lui, n’en a pas, de numéro : c’est tellement chic que le nom suffit!

Numéro de téléphone de Normand : +44 (0) 774 756 1984
Numéro de téléphone de Marc : +44 (0) 752 567 9872
Si vous signalez de l’extérieur du R.-U., faites le 44, mais pas le 0.
Le contraire si vous êtes ici : pas le 44, mais le 0.

Vous arrivez en avion? Nous sommes tout près de l’aéroport Heathrow, et à facilement accessibles de Gatwick. Évitez Luton et Stanstead, car vous devrez traverser Londres pour nous rejoindre.
Vous arrivez en Eurostar? C’était mieux quand il s’arrêtait à la gare Waterloo, car de St. Pancras, il n’y a pas de train direct vers Reading. Les trains pour Reading partent de Paddington ou de Waterloo. Pour en savoir plus sur les trains, consultez le site Web de National Rail. Nous sommes à 10 minutes de marche de la gare de Reading.