poutine au paprikás

jeudi, septembre 14, 2006

Szoleil, szoleil



Cette semaine, le soleil est aveuglant à Budapest. À Montréal, il y a longtemps que nous ne voyons plus de ciel aussi clair : avec la chaleur, le vent du sud apporte aussi de l’air brun qui fait peur. Rien de tel à Budapest : le ciel est limpide, et le soleil fait mal aux yeux. Comme dans un film de science-fiction où la couche d’ozone aurait été mangée par les GES…

Puisque nous n’avions pas d’attentes précises pas rapport à la Hongrie, nous avons du mal à répondre à la question « Qu’est-ce qui vous frappe/impressionne/étonne/etc. le plus jusqu’à maintenant? » À l’ami Dominique, j’ai déjà répondu que j’étais étonné de l’absence de traces du régime soviétique. Ce n’était qu’une des choses qui nous étonnent, car en général, nous nous trouvons dans une société de consommation occidentale qui nous rappelle passablement le Portugal tel que nous l’avons connu il y a quelques années.



Bien sûr, il y a une foule de détails dont nous nous amusons, comme :

. les vieilles autos de marque Trabant et autres horreurs de l’ère communiste;
. l’omniprésence de la crème sûre dans la cuisine hongroise;
. l’Unicum et la pálinka;
. les montagnes de paprikás (poivrons) au supermarché;
. la bureaucratie hongroise (mais c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle);
. les jeunes Hongroises habillées en guidounes;
. les jeunes Hongroises habillées en guidounes qui font la queue en gang pendant 15 minutes pour acheter une petite bouteille d’eau au supermarché;
. le Danube brun;
. les jeux télévisés hongrois (Vous avez gagné 20 000 forints! – ouian, 100 $);
. les cercles de break dancing hongrois dans le métro;
. l’omniprésence des szolarium (salon de bronzage). C’est pas mêlant, chaque pâté de maison en compte au moins un. Explication de monsieur Henryk : les Hongrois ont beaucoup de soleil (Budapest serait la capitale européenne la plus ensoleillée), l’équipement est bon marché et c’est important de paraître bronzé. Quant à nous, nous nous demandons si bronzette ne rimerait pas avec branlette dans la capitale magyar. Je crois qu’une enquête plus approfondie s’impose… Alexandre Dumas est-il occupé ces jours-ci? Il y a aussi une quantité étonnante de salon de massage thaïlandais, mais l’auteur de ces lignes est encore échaudé de son expérience à Bangkok. Y a-t-il un volontaire dans la salle?