poutine au paprikás

samedi, décembre 27, 2008

Feliz navidad!

Il est 6h30 du matin, le 25 décemnbre, à Puerto Escondido. Marc dort encore. Les innombrebles étoiles disparaissent à mesure que le ciel s’éclaircit. Un coq chante quelque part.

Déjà, la plage s’anime : joggeurs, pêcheurs, crabes, fêtards revenant d’un party de Noël quelconque.

Cet endroit est fait pour nous : pas de grands hôtels ni de tourisme à forfait, pas de commercialisation outrancière. Tout est à petite échelle, les visiteurs sont mélangés, les gens de la place ont le temps. Il fait beau, l’eau est bonne, la plage, immense et pas trop fréquentée. En fait, de grands bouts de plage sont vides. Bref, un petit coin de paradis parfait pour le repos.

Avons commencé et terminerons par la ville de Mexico, qui serait encore plus agréable si on pouvait y respirer comme il faut. Mais la combinaison de l’altitude et d’une pollution nocive rend la ville difficile à supporter pour les nez sensibles. Dommage, car la capitale mexicaine (le DF, comme on dit ici, pour District Fédéral) a beaucoup à offrir.

En plus, les amis qui nous y hébergent (Rafael et Jorge) sont très sympathiques et très simples. Leur appartement est bien situé, quoique à l’intersection de deux avenues très achalandées. Nous n’avions pas dormi avec tant de bruit depuis Budapest. Cela a quand même ses avantages : nous sommes à deux pas d’une station de métro et de tous les magasins qu’il nous faut… si on ne trouve pas sur le trottoir, où l’on peut acheter de tout : disques piratés, bobettes, tortillas, ceintures, cigarettes, loterie, fruits frais, etc.

En prime, notre ami mexicano-canadien Alejandro est au Mexique pour quelques mois. Après en avoir parlé pendant des années à Montréal, il était très heureux de pouvoir nous montrer enfin son pays, sa ville natale. Naturellement, ça fait toute une différence de découvrir un endroit avec des autochtones. De découvrir aussi comment ils vivent : bien qu’ils travaillent tous deux à temps plein et gagnent bien leur vie, nos hôtes vivent très modestement, mais sans manquer de rien (sauf peut-être d’eau chaude). Ce qu’ils ont, cependant, ils le partagent volontiers avec nous et avec leurs amis.

Sinon, Mexico est une ville tout simplement gigantesque. Ce que nous avons vu de plus étendu après Tokyo. Il y a beaucoup à voir, à notre retour, nous allons devoir faire des choix difficiles. En plus, ce sera le nouvel an, et il y aura sûrement des fiestas. Le genre de ville où on pourrait revenir souvent.

Pour le moment, cependant, l’heure est à la détente. Hier soir, veille de Noël (la noche buena), nous nous sommes payé une petite bouffe sur la plage (délicieuses crevettes) avant de nous mettre au lit à 10 heures avec nos livres (Marc, le dernier Tremblay, moi, le dernier Iain M. Banks), comme les deux mononcles que nous sommes. Même pas regardé la télé. Pas tellement le goût de sortir, non plus. Il y a des gais ici, nous en avons vu même à notre hôtel, mais mieux vaut arriver ici en couple. Ou faire comme le petit mononcle de l’étage en dessous : la quarantaine avancée, bedaine et cheveux gris, mais accompagné d’un superbe spécimen dans la jeune trentaine, basané et musclé que nous appelons un ‘mennyibe kerul?’ (combien ça coûte, en hongrois).

Bon, il y a encore quelqu’un qui s’amuse avec des pétards tout près, dans la lueur matinale…

Bref, ce n’est pas ici que nous allons nous envoyer en l’air, mais ça tombe bien, nous avons besoin de repos. Et pour le repos, je ne pourrais imaginer de cadre plus charmant.

Mise à jour : nous passons nos journées à la plage à affronter des vagues énormes, entre deux bières. Pas vraiment le goût de faire une des nombreuses activités qu'on nous propose, mais peut-être que je vais me tanner des vagues... mais j'en doute!

samedi, décembre 13, 2008

Soleil d'hiver

Ce matin, m’en allant to the market, mon petit sac recyclable sous mon bras, je me disais que l’hiver anglais (à son meilleur) est quand même mieux que l’hiver québécois (à son pire). Aujourd’hui, par exemple, pendant que les Montréalais pelletent 20 cm de neige puis passent trois heures sur la Métropolitaine, il fait un soleil magnifique et quatre degrés ici… Quatre degrés, me direz-vous, c’est tropical!

Mais attention, ici, on frise le drame. Il a déjà neigé dans le nord du pays, et le sol est couvert de givre tous les matins depuis une semaine. Vague de froid, disent les météorologues! Le pays transi claque des dents.

Au Sainsbury’s, la caissière habillée comme un oignon me remet ma monnaie avec des gants-pas-de-bouts-de-doigts, et à la banque, la préposée derrière un comptoir se plaint à qui veut l’entendre de la température glaciale. Sorry, que je lui dis, I’m Canadian. This is toasty!

Moi, quand le soleil rentre dans l’appartement (pas longtemps, il se lève à 8 h et se couche à 4h), j’ai même pas besoin de chauffage. Je dois même ouvrir la fenêtre! Le problème, c’est qu’il ne fait pas soleil ben ben souvent.

Pour ajouter à leur malheur, les Anglais voient leur devise dégringoler par rapport aux autres monnaies, ce qui rend les voyages à l’étranger (de préférence ensoleillé) de plus en plus coûteux. Eux qui s’envolaient pour un oui ou pour un non y repensent deux fois désormais.

Inversement, c’est un bon moment pour visiter l’Angleterre : les prix n’ont pas tellement baissé, mais au moins la livre a perdu du poids. En fait, si, les prix ont baissé, surtout dans les magasins. D’ailleurs, cette semaine, Woolworth, cette vénérable institution de la vente au détail, menace de fermer définitivement ses portes. Les autres magasins annoncent des ventes pré-Noël sans précédent. Bref, ça va mal.

En ce qui nous concerne, nous comptons les jours avant nos petites vacances au Mexique. Moi, je travaille toujours à la maison, avec de rares visites au bureau lorsqu’on m’y mande. Pour le moment, ça va comme régime, surtout lorsque Marc travaille aussi à la maison. La partie moins drôle, c’est que je vais devoir travailler un jour sur deux en vacances. Bon, pas des journées entières, mais au moins 3 heures par jour. Espérons que ça cassera pas trop le fun…

Ajout : deux jour plus tard, un samedi pour faire exprès, voici l'hiver anglais à son pire. Vent à écorner les boeufs et pluie glaciale. Le temps de se rendre à la gare à pieds (10 minutes), nous seront trempés de la tête aux pieds...