poutine au paprikás

dimanche, mars 30, 2008

Une image et 10 mots

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À la demande générale, des images de notre nouveau chez-nous. Si vous cliquez sur cette photo, vous en verrez d'autres.

Contrairement au Québec, ici, c'est le printemps : les jonquilles sont déjà fanées, et les forsythias sont en fleur. Pour vous consoler, on vous dira qu'aujourd'hui dimanche 30 mars, c'est la première journée de soleil depuis 2 semaines.

Regardez bien les photos, ça vous donnera une idée de notre petit village.

mercredi, mars 26, 2008

Des news

Oui, oui : nous sommes avares de Poutine depuis notre arrivée au Royaume Uni. En résumé, Marc travaille beaucoup et notre installation va bon train. Nous occupons notre appartement depuis un mois déjà. C’est fou, la quantité de détails qu’il faut régler quand on s’installe quelque part, non? On a réglé : les clés, les vélos, les vidanges, le recyclage, le service Internet, le Council Tax, le TV tax, l’assurance sociale, l’assurance-maladie, le chauffage (à demi réglé), le câble, l’électricité, l’eau, les téléphones, etc. et ad nauseam. Et il en reste : les radiateurs du salon ne chauffent pas, on n’a pas les clés des portes à code en bas (s’il y a une panne de courant, on est fourrés) et, tenez-vous bien, on ne sait toujours pas quel est le salaire net de marc! Eh non! Tant qu’il n’avait pas son numéro d’assurance sociale (reçu le mois dernier), la compagnie prélevait 50 % d’impôts sur son salaire. 50 % = la moitié, pour les pas forts en maths. Cette semaine, nous devrions enfin savoir combien il gagne par mois, et ainsi nous faire un petit budget.

Le congé de Pâques a été mi-figue mi-raisin, finalement. Marc a travaillé deux jours sur quatre, mais il faisait tellement pas beau qu’on était bien contents de rester dans notre salon pas chauffé. Samedi, quand même, on est allés faire un petit tour à Londres pour renouer avec notre vieil ami Brendan, qui a troqué New York pour Londres l’automne dernier. Certains d’entre vous connaissez déjà Brendan, dont nous dirons seulement que c’est un oiseau rare…

Avec Brendan et son ami Ed (6 pieds 2 pouces, coco rasé sauf la touffe rousse, kit de motard en cuir because la moto… bref, Ed ne passait pas inaperçu), nous sommes allés dans un coin que nous ne connaissions pas : pratiquement en face l’un de l’autre, le Musée des sciences de Londres et le musée Victoria & Albert, notre destination. Encore des endroits où on pourrait passer des journées entières! Décidément, Londres est très bien fournie en musées… Nos visiteurs vont devoir faire des choix!

Pour terminer la journée, B. et E. nous ont emmenés dans un bar d’ours (pas en moto, nous avons pris le métro, ce qui est encore plus dangereux à Londres, je pense). Très « pub anglais » : boiseries sombres, soccer à la télé, faces de monarques anglais sur les murs (ça s’appelle le King’s Arms), tapis gluant, toilettes douteuses et Anglais souls, mais poilus. Rien de tel à Reading, je vous en passe un papier. Jeudi dernier, nous sommes allés à la mensuelle soirée ‘ours’ du gay pub local, tout près d’ici (c’est un hasard). On se disait que, comme l’événement n’a lieu qu’une fois par mois, ça devrait fourligner, surtout qu’il tombait le jeudi saint… Pantoute! En tout et pour tout, deux tapons de trois ou quatre ours très affairés à se parler et à ignorer l’autre tapon ainsi que nous, dans le milieu. Misère! Moi qui imaginais une véritable orgie de poils, je suis resté sur ma faim pas à peu près. Avis aux amis gais qui cherchent le party : c’est pas à Reading que ça se passe. Du moins, pas aux deux endroits qu’on a visités. Il reste le bar de lesbiennes, mais j’ai des doutes…

lundi, mars 10, 2008

A cseresznye (La cerise, en hongrois)

Dernière semaine sous le signe de l’épreuve. Au début du mois, marcpageau a attrapé une grippe qui l’a mis k.-o. pendant plusieurs jours. Pas tout à fait remis, il a quand même pris l’avion pour l’Amérique, voulant profiter d’une conférence à Las Vegas pour faire un petit saut préalable à Montréal et à Québec. Mal lui en prit, car il est tombé sur ce qu’on appelle déjà « la tempête du XXIe siècle ». Rentrant en catastrophe de Québec en autocar, il est resté cloué à Montréal de toute manière parce que son vol a été annulé. Il devait partir dimanche, il part mardi.
Pendant ce temps, j’ai subi la même grippe à mon tour : trois jours de délire dans mon lit, entre les frissons et la fièvre. Ne connaissant personne ici, j’ai dû me traîner grelottant jusqu’en ville pour aller m’acheter de quoi manger et des médicaments. Maintenant, ça va mieux, mais dehors « la tempête de l’année » fait rage aujourd’hui… Pire encore, ma seule amie en ville, la télévision gratuite, vient de me lâcher : je ne peux même plus regarder les cinq postes qui ne sont pas payants…

Mais la nouvelle la plus difficile à avaler cette semaine nous vient de la Hongrie. Nous avons reçu un courriel de notre ex-propriétaire nous demandant de bien vouloir régler notre dernier compte d’électricité, un soi-disant ajustement final. Or, la somme en question ($450) représente plus que le total de tous nos comptes d’électricité depuis un an et demi! Devant notre incrédulité, notre ex nous a simplement expliqué que le fournisseur nous a probablement chargé moins de la moitié de notre consommation pendant un an et demi… sans jamais faire la lecture de notre compteur, qui était pourtant à la vue de tous dans le hall d’entrée! Moi, je ne l’aurais pas payé, mais notre diplomate en chef a insisté pour que nous honorions nos engagements…

J’aimerais garder un bon souvenir de la Hongrie, mais c’est devenu encore un peu plus difficile…

lundi, mars 03, 2008

We love you, Jane

Petit moment magique, hier soir : entre des concerts au Canada et en Amérique du Sud, Jane Birkin faisait un saut à Londres pour donner un spectacle au profit d’une fondation caritative.

Nous étions donc au Roundhouse, une salle fantastique de Camden (district branché de Londres) pour un rendez-vous très informel avec Jane et sa famille. Un cadre intime dont on ne pourrait rêver à Paris… peut-être 400 personnes s’étaient déplacées pour la voir. Jane, qui demeure relativement inconnue dans sa terre natale, était détendue, naturelle et généreuse. Toutes les recettes du spectacle étaient remises à une fondation créée par sa belle-sœur pour venir en aide à des enfants africains.

Jane a chanté pendant plus d’une heure et demie, ce qui fait beaucoup de chansons, car celles-ci sont souvent assez courtes. Des extraits de ses derniers albums, mais aussi beaucoup de compositions de Gainsbourg, entrecoupées d’anecdotes qui valaient leur pesant d’or. Vêtue de ses classiques jean et pull, elle est une des grands-mères les plus attachantes de la chanson française.

Londres est peut-être LA capitale mondiale de la musique. Le nombre de spectacles qui y ont lieu tous les soirs est effarant. Il faut être à l’affût et devancer tout le monde pour acheter des billets, parfois des mois à l’avance. Nous avons eu de la chance de tomber sur cette occasion unique et nous en sommes revenus ravis.