poutine au paprikás

mardi, juillet 24, 2007

Presbourg

bratislava


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La fin de semaine dernière, par une chaleur écrasante, nous avons pris le train vers le nord-ouest pour visiter la capitale la plus proche : Bratislava, à 200 km de nous, aussi connue sous les noms de Presbourg, Pozsony et même Wilsonville. Le rafraîchissant Christophe-de-Pâris nous accompagnait pour ce périlleux voyage.

Bratislava, la capitale de la Slovaquie, est située en amont de Budapest sur le Danube brun, tout près de Vienne. On peut d’ailleurs y aller en bateau. Cette ville a déjà fait partie de la Hongrie, dont elle a même été la capitale pendant l’occupation turque. Depuis sa séparation de la République tchèque, en 1993, la Slovaquie est un pays indépendant de 5 millions d’habitants.

Rencontre intéressante dans notre compartiment : un beau (hein, Christophe?) monsieur suédois arrivant de Roumanie, dont il importait du vin. Soucieux de l’écologie, notre Suédois faisait le trajet Bucarest-Stockholm en train (3 trains - 40 heures), parce que ça pollue moins que l’avion! Avec cette chaleur, ça promettait de sentir le petit canard suédois betôt, mais heureusement, le trajet ne durait que 2,5 heures… assez pour se pâmer sur les charmes suédois, pas assez pour les sentir trop intensément.

À la somptueuse gare de Bratislava (une autre horreur soviétique), nous avons été accueillis par monsieur Matus (MA-touche), un sympathique ourson slovaque qui avait généreusement offert de nous montrer sa ville. Vraiment, ça a du bon, cette confrérie animale! Matus a été le parfait cicérone : sous un soleil de plomb, nous avons quadrillé la vieille ville avant de nous attaquer à la colline du Château au plus chaud de la journée. Plus tard, Matus nous a rejoints à notre hôtel, et nous avons fait bombance dans un quartier très animé de la ville.

Fait intéressant, Matus n’a jamais mis les pieds à Budapest. Ce n’est pas si étonnant lorsque l’on constate l’état des relations entre la Hongrie et les pays voisins. En fait, il y en a sept, et ça varie. D’ailleurs, les rapports avec la Slovaquie ne sont pas aussi mauvais qu’avec l’Ukraine et la Serbie, où il est interdit d’entrer à bord d’une voiture de location…

Le lendemain, nous sommes revenus dans notre four de Budapest. J’espère sincèrement que monsieur Matus nous donnera bientôt l’occasion de lui rendre son hospitalité…

jeudi, juillet 19, 2007

meleg!

En hongrois, « meleg » veut dire chaud, mais aussi gai, selon le contexte. Cette semaine, c'est sans contredit le thermomètre qui l'emporte, car le pays traverse une vague de chaleur particulièrement intense. Ce matin, par exemple, le mercure atteint déjà les 28 degrés à 9 heures et devrait frôler la quarantaine en fin d'après-midi.
Même pour les Hongrois, c'est chaud. Donc, on applique quelques mesures de prévention :
. aux intersections achalandées, des bénévoles distribuent des sacs d'eau aux passants et aux automobilistes
. les facteurs peuvent faire la sieste entre midi et 15 heures
. les fonctionnaires sont invités à laisser bas de nylon et cravates à la maison pendant la canicule
. des camions-citernes arrosent les rails de tramway, qui risquent de se tordre sous la chaleur intense

C'est sérieux! Il paraît qu'en Roumanie, les récoltes sont en train de brûler sur pied et que les pertes seront considérables. Au moins, ici, il ne manque pas d'eau... mais il risque de manquer d'électricité. Déjà, en juin, on apprenait que le réseau national d'électricité avait frôlé la catastrophe lorsqu'il ne faisait que 33 petits degrés. Il semblerait que, depuis quelques années, de plus en plus de Hongrois se procurent des systèmes de climatisation pour la maison, un luxe inoui il n'y a pas si longtemps encore et que les planificateurs du réseau électrique n'avaient pas prévu. Résultat : la consommation d'électricité atteint un seuil critique, et le réseau n'est pas conçu pour en transporter davantage, même si on en achetait plus d'un des pays voisins qui nous alimentent, comme l'Ukraine (home of Tchernobyl...).

vendredi, juillet 13, 2007

Lakás édes lakás

Je sais, ça fait un bout que nous avons poutiné.

Nos deux semaines à Montréal ont été plutôt intenses : beaucoup de couraillage et d’obligations, pas tellement de plaisir, finalement. Des petites balades guillerettes au gré des rues, le nez dans les tilleuls, nous n’en avons pas fait.

Premièrement, ce n’était pas des vacances : marcpageau a travaillé tous les jours ouvrables, moi, la plupart. Ensuite, il fallait caser les rendez-vous obligatoires : agente d’immeuble, médecin, dentiste, familles (par ordre croissant de souffrance). Naturellement, nous tenions à voir les amis, mais certains soirs, en rentrant du travail, nous avions à peine l’énergie nécessaire pour ramper du divan jusqu’au lit…

Depuis notre retour, ça a pris quatre soirs à marc pour se coucher à une heure normale. Et puisque tout le monde nous le demande, nous pouvons aussi vous le dire : nous n’en savons pas plus sur notre avenir à court, à moyen et à long terme. Toutefois, nous avons remis notre appartement de la rue Berri en vente; ainsi, si/lorsque nous retournons à Montréal, nous serons prêts pour un autre projet.

Merci à Sainte Valérie, Saint Pierre et Saint Tristan pour services rendus. Merci à Claire et André, ainsi qu’à Carl-sans-adresse pour l’accueil. Merci à Loulou, présidente à vie de mon fan-club, pour un dîner d’anniversaire mémorable. J’ai 44 ans maintenant. Merci à tous les autres de nous avoir endurés même si nous n’étions pas drôles.

De retour à Budapest, force est de constater que nous avons peu d’amis ici et que ça ne va pas changer du jour au lendemain. Ici, ce n’est pas le temps qui nous manque, c’est le réseau. Qu’à cela ne tienne, nous avons l’intention de célébrer le 14 juillet avec nos amis Français, dont le centre culturel s’adonne à être tout proche. Ça promet!


Dans le Devoir du 12 juillet, article intéressant intitulé « Europe de l’Est : un passé qui ne passe pas ». Quelques pistes intéressantes pour expliquer pourquoi, plus de 15 ans après la chute du bloc soviétique, ces pays peinent à se remettre sur pied.