poutine au paprikás

dimanche, août 31, 2008

Petit suisse

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Au Royaume-Uni, la dernière longue fin de semaine avant Nowell, c’est à la fin du mois d’août. Ça s’appelle un « bank holiday », du temps où le pays entier s’arrêtait lorsque les banques prenaient congé, paralysant le pays de facto. (Pour les jeunes : c’était avant les guichets, pis les banques fermaient à 3 heures de l’après-midi.) Si on veut aller quelque part à ce moment-là, il faut s’y prendre bien à l’avance; sinon, on reste chez soi en espérant le soleil. Mais comme c’était la Fête des Tuiles, nous ne voulions pas rester à Reading comme des kodindes, surtout que l’Angleterre bat des records de mauvais temps cet été. Quant à nous, ça fait 24 ans…

Nous sommes donc allés rendre visite à Jennifer et Claude, en Suisse, les amis que nous avions retrouvés en Croatie l’an dernier. Ils habitent à Lausanne, dans le canton romand de Vaud, sur la rive du lac Léman. Nous avons eu droit à un temps magnifique et à des panoramas époustouflants.

Samedi, retrouvailles avec les amis et promenades dans Lausanne pour faire les courses. Les Suisses sont très stricts sur les heures de commerce : t’as rien acheté le samedi matin, tu dois attendre au lundi. Heureusement que Jen avait tout prévu. Pour souper, elle nous a fait une montagne de raclette… et comme ils habitent le mini quartier gai, nous sommes allés prendre un verre en famille. Pauvre Claude : il est beau comme un cœur, pis il se fait cruiser même devant sa blonde. Mais avec un ours, il était plutôt tranquille…

Parlant d’ours, le dimanche, M. Bruno nous a fait faire une grande promenade en décapotable, dans les vignobles de la riviera Suisse! Impression de se promener dans une gigantesque carte postale. Après la plate Angleterre, c’était un véritable délice visuel. Petite bière en terrasse au casino de Montreux (tous en chœur : Smoooooke on the water…). Puis Bruno nous a montré sa chaumière, en pleine campagne, où il nous a servi de la saucisse blanche et du vin du pays… Journée fantastique!

Lundi, exploration de Genève après dîner avec Marc C., un ancien nageur de Montréal qui est installé en Suisse depuis quelques années. Surprise : il a fréquenté la même école en même temps que mon frère, à Edmouton… Mais il ne se souvient que de son flamboyant ami Erik… quelle surprise! Promenade dans les rues de Genève, centre diplomatique du pays…

Mardi, retour à la grisaille anglaise. Avant même que le mois d’août ne soit terminé, nous savons déjà que nous battons le record absolu du minimum d’ensoleillement (moins de 90 heures pour le mois, la moyenne est de 200). Encore étonnant que nous ayons des fleurs sur le balcon!

Côté travail, Marc est stressé (pouvez-vous y croire?), et moi, je surnage. Au cours de ma troisième semaine, j’ai appris que je pars déjà pour l’Afrique en voyage d’affaires! Je ne peux pas vous en dire plus car nous travaillons dans le secret. Un regret : je vais rater les représentations de Lipsynch, la dernière pièce de Robert Lepage. Il paraît que ça fait plus de neuf heures!

mercredi, août 20, 2008

Travailler, c'est trop dur...

Vous êtes en manque de Poutine?
Désolé, j'ai une job! Êtes-vous évanouis?
c'est pas une blague...
J'ai commencé vendredi dernier, et depuis lundi, je me débats comme un diable dans l'eau bénite pour ne pas faire un fou de moi.
Pas vraiment le temps (l'énergie surtout) pour tout raconter, mais voici quelques détails.
Je travaille comme analyste de la qualité du service français pour le Canada chez Spinvox, une entreprise qui a développé un système pour convertir vos messages vocaux en messages textes.
Vous pouvez consulter le site Web à www.spinvox.com

Une partie de mon défi cette semaine, c'est de me lever tôt, m'activer, prendre les bons trains, travailler comme tout le monde, quoi...
Pour ce qui est de ce que je fais, je peux pas vous en dire beaucoup plus que le site Web, car tout est ultra confidentiel ici. mettons que j'essaie de faire en sorte que les conversions en textes contiennent le moins de fautes possible.

jeudi, août 07, 2008

Bain de soleil

bath2008


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Les dimanches, nous poursuivons notre programme « Découvrons l’Angleterre ». Beau temps (rare), mauvais temps (fréquent), nous allons visiter un endroit intéressant qui n’est pas à Londres. Pour nous inspirer, nous consultons le site Web du National Trust, l’organisme qui gère maisons, châteaux et domaines significatifs du patrimoine anglais. Ainsi, nous avons compilé une longue liste d’endroits à voir à une distance raisonnable.

La semaine dernière, par une chaleur accablante (sans blague), nous avons mis le cap sur Bath, ainsi nommée parce que les Romains y avaient installé des thermes. Bath fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, et pour cause. On peut y visiter les vestiges des thermes, mais l’attrait de la ville réside surtout dans ses magnifiques ensembles résidentiels du XVIIIe siècle recouverts d’une pierre jaune distinctive. Ces résidences bourgeoises abritaient les riches Anglais qui passaient l’hiver aux bains pour leurs vertus curatives. On ne venait pas à Bath pour la journée, comme nous, mais pour quelques mois, et on voulait y vivre dans le même luxe qu’en ville.

Hier, dans le même ordre d’idée, nous sommes allés voir Cliveden, une propriété de National Trust sur les berges de la Tamise, à mi-chemin entre Reading et Londres. Pas un attrait touristique des plus importants, mais des jardins intéressants. Cliquer ici pour le site du National trust. Malheureusement, le plaisir que nous y avons pris a été gâché par la compagnie ferroviaire qui dessert la région, et ce n’est pas la première fois.

Rappel : les chemins de fer britanniques ont été privatisés par les conservateurs au début des années 90. Aujourd’hui, ils sont dans un état lamentable. Une honte nationale. Malheureusement pour nous, la compagnie qui fait souffrir tout l’ouest du pays (et donc Reading, qui en est la porte) a le pire dossier en matière de ponctualité et de service à la clientèle.

Hier encore, donc, nous avons attendu presque une heure sur le quai de la petite gare de Burnham. Pas de train, malgré ce que disait l’horaire. Nous avons téléphoné à la compagnie pour demander ce qui se passait. Réponse : il devait y avoir du personnel et de l’information pour nous aviser que le service était interrompu à cette gare et qu’il fallait prendre un autobus de remplacement quelque part. Résultat : nous avons mis deux heures et demie pour rentrer à la maison à partir d’un endroit à 20 km d’ici… Pire : dans le train qui nous amenait finalement à Reading, nous avons vu d’autres gens qui poireautaient sur le quai de Burnham, attendant un train qui ne viendrait pas.

Des histoires comme ceci sont monnaie courante. Les Anglais y semblent résignés, un peu comme les nuages, et ne s’en plaignent plus. Parfois, la France semble bien loin…